Cartes de répartition future des hêtraies de plaine
En 2100, le hêtre pourrait fortement régresser en plaine si nous n’agissons pas.
Agir, c’est réduire dès maintenant la quantité de gaz à effet de serre que nous émettons dans l’atmosphère.
Le résultat obtenu par SDM pour l’évolution de l’aire de répartition du hêtre en Nouvelle-Aquitaine, en se basant sur le scénario RCP4.5 établi par le GIEC qui correspondrait à une stabilisation des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050, est le suivant :
Que nous apprennent ces cartes ?
Une régession du hêtre en plaine
A moyen terme, le hêtre régresserait en plaine aux franges de son aire de présence actuelle. Il progresserait en revanche en altitude, dans les hautes vallées pyrénéennes. A l’horizon 2100, les conditions climatiques favorables au développement du hêtre disparaîtraient de tous les secteurs de plaines et de collines en dessous de 500 m d’altitude, ce qui ne veut pas dire qu’il en serait pour autant totalement absent car localement les conditions micro-climatiques d’une échelle inférieure à celles de cette étude pourraient permettre sporadiquement le maintien de vieux individus. En revanche, la régénération ne sera pas ou peu assurée.
Un impact sur tout le cortège de sous-bois des hêtraies
Le hêtre est une essence forestière structurante d’un type de forêts d’ambiance fraîche. Sa régression serait donc probablement accompagnée de celle de nombreuses espèces de ses sous-bois comme la myrtille (Vaccinium myrtillus), l’aspérule odorante (Galium odoratum), la luzule des bois (Luzula sylvatica) ou encore la jacinthe (Hyacinthoides non-scripta). D’ailleurs, les résultats de la modélisation pour ces espèces vont effectivement dans ce sens…
Vers d’autres végétations forestières
Des cartes de ce type ont également été produites pour les différents types de végétations forestières à Hêtre ; ceux-ci étant définis par des associations d’espèces liées aux diverses conditions de sol (acidité principalement) et de climat rencontrées dans la région. Il a aussi été mené pour un type de forêts plus tolérantes à l’aridité, les chênaies-charmaies thermophiles. Dans le cas de ces forêts, l’aridité peut résulter de précipitations faibles ou modérées, de températures élevées, ou bien d’une combinaison de ces deux facteurs.
Les résultats montrent que les chênaies-charmaies thermophiles tendraient à « remplacer » les hêtraies. Toutefois, à l’horizon 2100, elles pourraient, elles-aussi, avoir du mal à se maintenir au sud et à l’ouest de la région et pourraient à leur tour être remplacées par un type forestier plus tolérant à l’aridité.
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Une première vague de résultats 2016-2021 des suivis réalisés en Nouvelle-Aquitaine a été produite. Deux versions résumées sont disponibles en cliquant sur les boutons ci-dessous.